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Face à la crise sanitaire et pour permettre la mise en œuvre du Ségur de la Santé, la validation de l’EPRD et du PGFP pour 2021 a été décalée au 31 mars 2021. Ce délai supplémentaire donné aux établissements doit leur permettre d’intégrer dans leurs prévisions les mesures définies dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2021. Il s’agit par exemple de prévoir la réactivation de projets structurants mis à l’arrêt par manque de financement et rétablis par le Ségur de la Santé. Il s’agit également d’intégrer d’un point de vue budgétaire la reprise de la dette et l’identification des nouvelles marges de manœuvre qui en découlent.
Ces dernières doivent ensuite permettre aux établissements de financer de nouveaux projets pour améliorer la prise en charge des patients. Cet accompagnement de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale a pour ambition de donner un nouvel élan à l’hôpital public grâce à un fort soutien à l’investissement. A titre d’exemple, le CHU de Nancy engage une opération de plus de 600 millions d’euros. Il espère que 70% de sa refondation sera financée par une subvention, contre 60% dans la mouture initiale.
Ce projet est l’exemple type de ce qui attend les centres hospitaliers puisque le sujet de la reprise de dette fait également partie du dossier transmis. Dans un article d’Hospimédia, Bernard Dupont Directeur Général du CHU déclare d’ailleurs « Notre situation n’est pas très spécifique. Ce qui nous différencie, c’est que nous avons une dette existante et des besoins d’investissements ».
Dès lors, cet EPRD 2021 apparaît comme un document encore plus essentiel que les années précédentes. Il va constituer une véritable feuille de route pour la rénovation de notre système hospitalier pour les années à venir. Il est, dans les faits, l’acte fondateur au niveau établissement de la mise en œuvre du plan Ma Santé 2022 voulu par le Président Macron. Ce plan est même amplifié par le Ségur de la Santé par l’intégration d’un volet investissement plus important avec notamment 19 milliards d’euros consacrés à cette thématique.
Les centres hospitaliers doivent donc dès maintenant prendre les choses en main en travaillant sur une stratégie d’investissement à long terme. Mais avec méthode. En planifiant précisément les projets, en définissant spécifiquement le financement de chacun en intégrant une possible reprise de la dette, en analysant leurs impacts sur les équilibres financiers… en construisant un véritable plan d’actions.
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